Pierre Silvestre

Pierre Silvestre est né à Sommerwiller (Meurthe) en 1801. Il fait son apprentissage chez Blaise à Mirecourt, tout comme son frère Hippolyte (1808-1879). Ils se perfectionnent ensuite à Paris. Pierre entre chez Lupot, devient son premier ouvrier et continue à travailler avec François Gand, gendre et successeur de Lupot, jusqu’en 1829.

Il fonde alors son atelier à Lyon, rejoint en 1831 par son frère, qui travaillera à ses côtés jusqu’en 1848. La qualité de sa production forge rapidement sa réputation et il acquiert une belle clientèle. Les deux frères fabriquent de nombreux instruments, mais ce sont ceux de Pierre (environ 350) qui sont les plus estimés : « modèle Stradivarius, travail remaquable, beau vernis tendre » (Poidras), « belle facture, excellente sonorité » (Grillet), « facture soignée, beau choix de bois, sonorité souvent remarquable » (Vidal).

La maison Silvestre obtient deux médailles de bronze à l’Exposition de Paris : l’une en 1844, l’autre en 1855.

Pierre meurt à Lyon en 1959. C’est un neveu de Pierre et d’Hippolyte, Hippolyte-Chrétien Silvestre (1845-1913), qui reprend l’atelier de lutherie lyonnais en 1865, avant de se fixer à Paris en 1884.

Source :

www.luthiers-mirecourt.com

  • La lutherie et les luthiers, Antoine Vidal, Paris, Maison Quantin, 1889.
  • Les ancêtres du violon et du violoncelle, les luthiers et les fabricants d’archets, Laurent Grillet, Paris, C. Schmid, 1901.
  • Dictionnaire des luthiers anciens et modernes, Henri Poidras, Rouen, Imprimerie de la Vicomté, 1924.

Instrument T&V

  • Un violon Pierre Silvestre
  • Prêté depuis février 2018 par Mireille Cardoze