Léon BERNARDEL

Né à Paris en 1853, Léon Bernardel est l’héritier de deux générations de luthiers réputés.
Son grand-père, Auguste Bernadel (1802-1870), fut l’un des meilleurs luthiers parisiens du XIXe siècle. C’est lui qui eut l’idée de tailler en biseau le côté gauche de la touche de l’alto en 1830, afin d’éviter le frisement des cordes, et qui, le premier, fila les cordes à double trait. En 1859, Auguste Bernadel s’associa avec ses deux fils, Gustave et Ernest, père de Léon. Quand il se retira, les deux frères Bernardel s’associèrent avec Charles Eugène Gand. Gustave Bernardel, chevalier de la Légion d’honneur en 1900, était luthier du Conservatoire, du ministère des Beaux-Arts, de l’Opéra et de l’Opéra-Comique.
Léon Bernardel, après avoir fait son apprentissage chez Derazey à Mirecourt, parfait sa formation dans les ateliers Gand et Bernardel frères, puis fonde sa propre maison le 1er octobre 1898 à Paris. Il continua la tradition de ses maîtres. Son vernis rouge à l’huile, rappelle celui de Charles Eugène Gand. Il décède en 1931.

Sources :
Les ancêtres du violon et du violoncelle, les luthiers et les fabricants d’archet, Laurent Grillet, Paris, C. Schmid, 1901.

Instrument T&V

  • Violoncelle  créé en 1913, portant le n° 21.
    La table est en 2 parties d’épicéa à pores réguliers s’élargissant vers les bords.
    Le fond est en deux parties d’érable bien flammé à ondes régulières légèrement descendantes. Le chevalet est neuf (2016). Vernis rouge brun typique de ce luthier.
  • Prêté depuis le 13 décembre 2016 par François Sénillon