Marguerite-Marie Prunet-Foch
Le violoncelle « de dame » du luthier Vincenzo Sanino (1902) que Simon Prunet-Foch prête à Talents & Violon’celles était l’instrument de sa grand-mère, Marguerite-Marie Prunet-Foch, née Thévenin. Il fut vraisemblablement acheté au début des années 30 à l’Atelier de lutherie Millant, alors établi 56, rue de Rome à Paris.
Marguerite-Marie recevait à son domicile de la rue Copernic les cours de Jean Dumont, accompagnée au piano par sa mère, Suzanne Thévenin, née Ogliastro. Après avoir reçu plusieurs prix, elle obtint le second prix de violoncelle (degré excellence) de l’association Léopold-Bellan en juin 1937. Pourtant, elle ne se tourna pas vers une carrière professionnelle, à l’inverse de sa camarade d’études, la très illustre Reine Flachot.
Son instrument l’accompagna durant les difficiles années de guerre, et jusqu’en Andorre où elle suivi son mari, viguier français (ou juge au Tribunal supérieur) de la principauté de 1977 à 1980. D’une immense discrétion, elle garda toute sa vie un profond attachement à ce violoncelle qu’elle aura fait vibrer avec passion et ferveur pendant 75 ans. L’instrument est désormais confié à l’un de ses petit-fils, Simon Prunet-Foch, organiste professionnel titulaire de Sainte-Marie-des-Batignolles à Paris, a qui elle a transmis son immense passion de la musique.