Ecole Vuillaume

Jean-Baptiste Vuillaume (1798-1875), formé à Mirecourt par son père Claude (1772-1840 env.), est un des grands luthiers français du XIXe siècle et un personnage-clé de la lutherie. Il poursuit son apprentissage à Paris chez le luthier Francis Chanot puis s’associe au négociant-luthier Lété en 1825.

À cette époque, la lutherie ancienne italienne est de plus en plus appréciée et il entreprend de copier les grands maîtres de Crémone, Stradivarius, Amati et autres Guarnerius. Il fait d’incessantes recherches sur la qualité des bois et étudie les vernis jusqu’à s’approcher de la finesse, de la nuance et la légèreté solide de ceux de Stradivarius. Il parvient à reproduire la sonorité et l’usure du vernis du modèle copié. Son atelier emploie un grand nombre d’ouvriers avec qui il travaille, terminant lui-même de nombreux instruments. Progressivement, il devient un personnage central de la vie musicale parisienne.

Dès 1827, il remporte une médaille d’argent à l’Exposition de Paris. Même distrinction en 1834, puis deux médailles d’or en 1839 et 1844, jusqu’à la grande médaille d’honneur de l’Exposition universalle de Paris en 1855. Il sera désormais hors concours.

Deux de ses frères ont été luthiers :

  • Nicolas Vuillaume (1800-?), travaille dix ans avec Jean-Baptiste et retourne à Mirecourt pour s’établir à son compte en 1842. Il produit surtout des violons bon marché marqués « violons stentor ». Il obtient pourtant une médaille de bronze en 1855 à Paris.
  • Nicolas-François Vuillaume (1802-?), travaille avec Jean-Baptiste jusqu’en 1828 et part s’établir à Bruxelles. Il fait preuve lui aussi d’un grand talent, largement récompensé : médaille d’argent aux Expositions de Bruxelles de 1835 et 1841, médaille de première classe aux Expositions internationales de Londres, Paris, Dublin et Vienne (1873).
  • Sébastien Vuillaume (?-1875), neveu de Jean-Baptiste, fonde sa propre maison de lutherie à Paris et obtient une médaille de bronze à l’Exposition de Paris en 1867 et une médaille d’argent à l’Exposition du Havre en 1868. Il est le dernier de la « dynastie » Vuillaume.

Source :

www.luthiers-mirecourt.com

  • La lutherie et les luthiers, Antoine Vidal, Paris, Maison Quantin, 1889.
  • Les ancêtres du violon et du violoncelle, les luthiers et les fabricants d’archets, Laurent Grillet, Paris, C. Schmid, 1901.
  • Wikipédia

Instruments T&V

  • Un violoncelle du XIX siècle de l’Ecole de Nicolas Vuillaume pourtant une étiquette manuscrite apocryphe de Nicolas Vuillaume.
  • Prêté depuis mai 2018 par David Euverte
  • Un violoncelle anonyme français de l’Ecole Vuillaume
  • Prêté depuis septembre 2018 par Valérie et Jean-Marie Beutin.