Jean-François Aldric

Jean-François Aldric naît le 28 avril 1765 dans une famille de luthiers établis à Mirecourt depuis le XVIIIe siècle. Il succède à son grand-père, Jean Aldric, et à son père, François-Antoine Aldric, avec qui il fait probablement son apprentissage.

Il se marie en novembre 1789 à Paris, où il est arrivé quelques années plus tôt. On lui connaît plusieurs adresses : 16, rue des Arcis (mention en 1792), 30, rue de Bussy et enfin 71, rue de Seine à partir de 1820.

Il réalise surtout des violons, mais aussi quelques altos, violoncelles et guitares, dont le vernis, riche et épais, de couleur rouge ou brun orangé, est reconnu pour sa grande qualité. Il choisit de travailler pour ses violons sur le modèle Stradivarius, plutôt que sur ceux d’Amati et Stainer, qui étaient en usage à l’époque. Il a toute sa place parmi les grands luthiers parisiens de la première partie du XIXe siècle, au côté de Nicolas Lupot, Charles François Gand, François Louis Pique et Jean-Baptiste Vuillaume.

Albert Jacquot souligne la « sonorité remarquable de ses instruments ». Pour Henri Poidras, « des grands luthiers français du XIXe siècle Aldric est peut-être celui dont le timbre de ses instruments se rapproche le plus de l’italien. », et il qualifie sa lutheire de « premier ordre ».

Jean-François Aldric décède à Paris le 10 septembre 1840. Son neveu, le luthier Jacques Aubry, lui succède au 71, rue de Seine à Paris.

Sources :

  • violindocs.com, d’après Dictionnaire Universel des Luthiers (1932) de René Vannes et La lutherie lorraine et française depuis ses origines jusqu’à nos jours d’Albert Jacquot (1912).
  • Dictionnaire des luthiers anciens et modernes, Henri Poidras, Rouen, 1924, www.luthiers-mirecourt.com, Documentation.

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