Paul Kaul

Né à Mirecourt en 1875, Paul Kaul commence son apprentissage à treize ans. Il n’a pas encore dix-huit ans quand il remporte le 1er prix de physique acoustique et de chimie des vernis lors d’un concours organisé par le Ministère de l’Instruction publique en 1893. Après avoir été employé successivement chez Thibouville-Lamy, Sylvestre et Maucotel et Villemin-Didion, il s’installe à Nantes en 1907.

Dès 1910, il présente au concours de Sonorité de Paris un violoncelle qui devance le fameux Davidoff de Stradivarius. En 1912, dans le même concours, un de ses violons l’emporte sur un autre Stradivarius, le Kreutzer. Durant cette première période, il s’inspire de patrons d’Amati, Guarnerius et Stradivarius.

En 1915, il rencontre l’illustre violoniste et pédagogue Lucien Capet, qui est séduit par ses instruments. Ils montent ensemble une supercherie : Capet joue sur un « Guarnerius »… construit par Kaul. La presse lui fait un triomphe… jusqu’à ce qu’elle soit détrompée par les deux complices. Dès lors, Paul Kaul ne cessera de vouloir prouver, par sa production et par ses écrits, que la lutherie moderne est de taille à rivaliser avec les instruments anciens.

Il se fixe à Paris en 1928, où il rencontre Georges Enesco et Yehudi Menuhin qui, convaincus, lui passent commande. Dans les années 1930, il décide de construire exclusivement pour la maison Archambault, de Montréal.

Sa production pourrait avoisiner les 1 800 instruments (violons, altos et violoncelles), dont 120 modèles « Capet », 59 modèles « Enesco », 15 modèles « Menuhin » et 21 modèles « Paul Kaul fils », ces derniers réalisés à partir de 1940 alors qu’il a pris sa retraite. Il s’éteint au Vésinet en 1951.

Source :

Instrument T&V

  • Un violoncelle
  • Prêté depuis juin 2023 par la famille Ethève