Claude Foulard

Le violoncelle fait partie de la vie de Claude Foulard depuis 1946. Il a sept ans et débute son apprentissage à Lyon puis à Grenoble. En 1951, ses parents lui achètent un violoncelle d’occasion, qui n’a pas encore été reconnu comme un Marc Laberte de 1920. Le Bac se profile, puis les études supérieures, le jeune homme abandonne alors son instrument qui restera muet pendant 45 ans. Claude Foulard mène une carrière de professeur des universités en Automatique et participe à la création de l’enseignement de cette discipline en France. Il sera, notamment, professeur à Centrale Lyon, directeur d’une des écoles d’ingénieurs de Grenoble, créateur du comité scientifique et technique du pôle Productique Rhône-Alpes, auteur de nombreux ouvrages… une activité débordante qui ne laisse pas grand place à la pratique du violoncelle !

L’âge de la retraite venu, sa rencontre avec l’Orchestre Régional du Dauphiné, orchestre d’amateurs encadrés par deux professionnels, le motive à retravailler. Ce qu’il fait d’arrache-pied jusqu’à intégrer en 2001 les rangs de l’orchestre avec son violoncelle. Jugeant qu’il n’est pas en mesure d’en tirer le meilleur parti, il commande un violoncelle moderne au luthier François Varcin.

Que faire de son ancien instrument ? L’idée du prêt s’impose lorsque Claude Foulard rencontre en 2007 un tout jeune trio de musiciens grenoblois prometteurs… Joseph, Justine et Victor Métral. Il décide de confier son violoncelle à Justine*, 13 ans… qui le joue pendant 6 mois. Il sera prêté ensuite à d’autres violoncellistes « en panne » d’instrument. En 2017, Claude Foulard rencontre Raphaël Pidoux à Violoncellenseine et décide de confier à T&V la gestion du prêt de son instrument chargé de souvenirs, pour qu’il bénéficie à de nombreux jeunes talents.

* Le hasard veut que Justine Métral ait été une des premières bénéficiaires d’un prêt Talents & Violon’celles en 2013.