25 janvier 2022

Deux ans de travail à la clé et un triple objectif : porter et défendre la facture instrumentale ; protéger et transmettre ses savoir-faire ; défendre l’excellence artistique pour le plus grand nombre, en incluant le public dans le processus.
Tel est le challenge dans lequel se sont lancés conjointement la Philharmonie de Paris et Talents & Violon’celles, sous l’impulsion de Stéphane Vaiedelich, directeur du laboratoire de recherche et de restauration du Musée de la musique, et Raphaël Pidoux, vice-président et directeur artistique de Talents & Violon’celles.
Pour ses fondateurs, ce concours s’inscrit dans la tradition des grands concours de lutherie parisiens, dont le dernier, le concours Vatelot, avait disparu il y a dix ans.

Ouvert aux écoles de lutherie et à leurs élèves, le concours a mobilisé un jury composé à parts égales de violoncellistes et de luthiers de cinq nationalités, toutes personnalités de renom, dans le respect de la parité femme/homme. Il a aussi inclus un prix du public. Les « Talents d’aujourd’hui » et les « Talents de demain » devaient réaliser une copie d’un modèle imposé : le violoncelle de Mateo Goffriller (1710) issu de la collection du Musée de la musique.

70 violoncelles ont concouru
Cette première édition a remporté un franc succès. Pas moins de 88 luthiers se sont inscrits, en provenance notamment d’Allemagne, Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, France, Israël, Italie, Japon, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Slovénie, Suisse. Les écoles inscrites étaient au nombre de 6, pour 26 étudiants et étudiantes. 70 instruments sont finalement parvenus au jury. À l’issue de trois jours de concours marathon, trois prix et des coups de cœur ont été attribués dans chaque catégorie, assortis d’un prix spécial du public, et d’un prix des testeurs de l’Orchestre de Paris.

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Lors de la remise des prix, Raphaël Pidoux n’a pas caché son émotion : « C’est un vieux rêve qui s’accomplit aujourd’hui. À partir de cet événement, les écoles internationales de lutherie pourront se constituer en réseau et travailler ensemble. Quel florilège de découvertes, quel bonheur et quelle chance pour les musiciens que nous sommes de voir arriver à nous ces splendides instruments ! »